Nous avons donc traversé ensemble la jungle de la recherche d’emploi sans trop de pertes. Mais vous êtes exténués, n’est-ce pas ?
Pourtant il va falloir réunir vos forces restantes pour mettre en place un campement et organiser votre survie… Inspirons-nous de Bear Grylls, c’est parti !
Phase 2 : Candidater
Cet article est en 4 partie :
- Kit recherche d’emploi CM – Partie 1
- Kit recherche d’emploi CM – Partie 2
- Kit recherche d’emploi CM – Partie 3
- Kit recherche d’emploi CM – Partie 4
Règle de survie #1 : préparer son couchage
Répondre aux offres d’emploi constitue la « base » de votre stratégie de recherche d’un job. C’est un « confort » indispensable pour le community manager, un point de repère pour les nuits froides… Vous l’aurez compris dans la première partie de ce dossier, pour répondre à une offre, vous devrez en premier lieu vous documenter sur l’entreprise qui recrute, et décortiquer l’offre d’emploi pour rédiger votre lettre de motivation.
Vous ne constituerez évidemment pas le même campement si vous êtes perdu dans la neige en montagne que si votre bateau s’est échoué sur une île déserte…. De la même manière, vous n’utiliserez pas le même CV ou la même lettre de motivation pour deux offres d’emploi différentes. Ces documents sont « vivants », ils doivent être adaptés à chaque situation et présenter des arguments et des exemples concrets correspondant aux besoins particuliers de chaque entreprise ou chaque secteur d’activité.
(Ressource : Répondre à une offre d’emploi de Community Manager (PoleDocumentation) )
Je vous propose ici de créer un genre de fichier « arguments et preuves », utilisable dans toute situation. Décrivez la totalité de vos expériences professionnelles (emplois précédents, stages, projets tutorés, exercices pendant les cours, lectures professionnelles, jobs étudiants, …) et personnelles (loisirs, engagement associatif, séjours à l’étranger, blog perso, …). Indiquez ce que chaque réalisation vous a apporté : quelles compétences professionnelles ou inter-personnelles (travail en groupe) vous avez développées, quelles qualités vous avez dû mobiliser pour réussir, quelles leçons vous avez tiré des éventuels échecs, qui sont les professionnels qui pourraient recommander vos compétences,… ne vous limitez pas.
Ce fichier vous permettra d’avoir toujours un argument, une anecdote, à donner au recruteur pour illustrer vos propos. Souvenez-vous, si je vous dis que je suis une experte du saut en parachute, vous risquez de mettre ma parole en doute. Alors que si je vous explique que j’ai été monitrice de parachutisme de 2004 à 2008 sur la base de Trifouillis-les-Oies, vous serez déjà plus enclin à me croire.
Règle de survie #2 : allumer un feu
La candidature spontanée est une technique hasardeuse, tout comme allumer un feu en pleine jungle ; mais quand ça fonctionne, c’est un plus indéniable car vous êtes le premier sur le coup et vous avez donc plus de marge de négociation.
Vous avez une allumette ou un briquet, si vos contacts en interne vous ont dévoilé des besoins identifiés par l’entreprise… « Mon entreprise voudrait créer une page Facebook », « Mon boss aimerait avoir un blog professionnel, mais il ne sait pas comment faire », « On avait un CM stagiaire, mais depuis son départ, plus personne ne s’occupe de la présence en ligne de l’entreprise »…
Vous avez un bout de bois et des étincelles à réveiller à la force de la main, si vous devez vous lancer dans un audit de la présence en ligne des entreprises ciblées.
Une bonne candidature spontanée pour le marché potentiel sera composée d’un dossier complet avec :
– Un CV et une lettre de motivation adaptés à la situation de l’entreprise ciblée. Mais attention, ceux-ci doivent se trouver à la fin du dossier, un peu comme une proposition commerciale, un bon de commande, à la fin du catalogue.
– Un audit de la présence en ligne de l’entreprise. Utilisez vos compétences en Community Management pour faire la description de la stratégie de l’entreprise en communication sur le web (site web, blog, profils et pages de réseaux sociaux, profils des salariés, stratégie de communication, ligne éditoriale, publicité…), ainsi que de son e-réputation (interaction avec les fans, fans et médias parlant de la marque de façon positive, négative ou neutre, …). Réalisez un SWOT et proposez humblement des améliorations tout en démontrant l’impact positif qu’elles pourraient avoir pour l’entreprise.
Règle de survie #3 : trouver un point d’eau
Le réseau et les réseaux…
En bon Community Manager, vous n’allez certainement pas vous contenter d’envoyer des CV par email…
Pour utiliser la force des réseaux sociaux, vous vous êtes bien sûr doté d’un CV hébergé en ligne, ainsi que de profils pro et propres, et vous allez donc surfer sur les réseaux sociaux pour candidater en temps réel. Je vous conseille la lecture de l’article suivant :
(Ressource : Comment candidater via Twitter : 16 conseils et 8 exemples pour twittuler avec classe (Com’enVrai) )
Pour candidater auprès de votre réseau, il va falloir par contre être un peu plus subtil. Débarquer chez un confrère et balancer une cruche dans l’eau du ruisseau en lui confiant votre CV risque de n’entraîner aucun résultat positif. Si vous décidez de candidater auprès de votre réseau, procédez ainsi :
– Créez un document inspiré de votre CV, que je baptiserais le CV 3 piliers. Celui-ci présentera trois points forts, trois moments-clés de votre parcours professionnel, avec des détails chiffrés si possible.
– Prenez rendez-vous avec les personnes de votre réseau, et demandez-leur si elles ont quelques minutes à vous accorder pour vous parler de leur quotidien professionnel. L’idée ici est de les mettre en position de « mentor » et de ne pas les mettre au pied du mur en annonçant abruptement votre démarche de recherche d’emploi. Vos contacts accepteront plus facilement de vous parler de leur métier, alors que leur réclamer directement un job les met dans une position tout de suite plus difficile !
– Préparez des questions pertinentes sur le métier de votre contact. Faites de ce rendez-vous un moment d’échange professionnel. En tant que community manager, c’est encore mieux si vous avez un blog pro et que vous pouvez publier l’interview réalisée. A la fin, demandez-lui un service : peut-elle diffuser votre CV 3 piliers auprès de ses contacts ? Il y a peu de chances qu’elle refuse…
Règle de survie #4 : dénicher de la nourriture
Les forums et événements professionnels. La technique décrite ci-dessous peut être utilisée a minima dans le cadre d’une recherche d’emploi lors d’événements professionnels.
Ne vous contentez pas des forums pour l’emploi : les exposants ont souvent des postes très précis à pourvoir et votre démarche sera moins fructueuse. Visez plutôt les apéros métiers, les petits déjeuners thématiques, les conférences professionnelles…
Et c’est là que le « pitch » fait son retour : Le pitch d’un bon community manager
Utilisez le pitch pour entrer en contact, échangez votre carte de visite, démontrez votre expertise lors de discussions pros dans lesquelles vous pouvez apporter une solution au problème de votre interlocuteur… marquez les esprits. Il s’agit plus d’une démarche de prospection, de détection des signaux, des besoins, que d’une démarche de recherche d’emploi basique.
Et n’oubliez pas : le pitch est une étape vers une autre entrevue. Concluez toujours votre discussion par une proposition de rendez-vous pour la suite : et là, retour à la règle de survie #3 !
Règle de survie #5 : poser et relever les pièges
Relancer. Quel que soit le moyen de candidature utilisé, il vous faudra assez souvent faire le tour des « pièges » posés pour obtenir des résultats. Si une date limite était précisée dans l’offre d’emploi, vous avez déjà un bon indicateur. Dans le cas de candidatures spontanées ou de réseautage, il va falloir déterminer un délai : pas trop tard pour éviter de manquer une opportunité, et pas trop tôt pour ne pas agacer l’interlocuteur qui ressentira votre impatience.
Je dirais que dans le cadre d’une prise de contact ou d’une candidature spontanée avec audit, vous pouvez relancer entre 5 et 10 jours après. Mais il n’y a pas de règle en la matière… testez plusieurs possibilités : 5 jours après par mail, 10 jours après par téléphone, 7 jours après via les réseaux sociaux… les options sont nombreuses.
Préparez en amont votre discours en cas de refus et en cas de réponse positive :
– C’est un refus ? Jouez la fairplay, remerciez votre interlocuteur pour sa disponibilité et les explications fournies, rappelez-lui que vous êtes disponible si besoin à l’avenir.
– C’est un oui ? On passe à la phase suivante : définir un rendez-vous pour un entretien…
Nous passerons à la phase suivante lors d’un prochain article : l’entretien d’embauche, le moment décisif, la bataille corps à corps… Rambo est de retour !